Le ministre de l’Energie chargé des Ressources Naturelles, M. Ali Yacoub Mahamoud, et les représentants du « Consortium Djibouti Green Power II » (groupement d’entreprises marocaines), MM. Mohamed Lamrini et Abdelwahab Bensouda. ont signé deux protocoles d’entente pour l’étude, le développement et la réalisation d’une centrale géothermique d’une capacité de 4 à 16 MWau lac Assal et d’une centrale éolienne de 60MW.
Ces deux protocoles d’entente s’inscrivent dans le cadre de la politique énergétique du gouvernement pour atteindre dans un avenir très proche notre indépendance énergétique à travers le développement du potentiel des énergies renouvelables du pays notamment la géothermie, l’éolienne et le solaire.
Pour le ministre de l’Energie chargé des Ressources Naturelles, M. Ali Yacoub Mahamoud, qui s’est exprimé à l’issue de la cérémonie de signatures, ces deux accords témoignent de l’intérêt des investisseurs étrangers à participer aux projets de développement énergétique de Djibouti.
« La réalisation de ces deux projets permettra de fournir durant toute le période d’exploitation une énergie totalement propre, à un prix abordable en respectant l’environnement et suscitera la création d’emplois nouveaux, tout en renforçant notre indépendance énergétique », a-t-il expliqué.
M. Ali Yacoub Mahamoud a rappelé également à cette occasion que notre pays est devenu il y a deux semaines le premier pays de l’Afrique de l’Est à procéder à l’état d’évaluation de ses énergies renouvelables sous la bannière de l’Agence Internationale pour les Energies Renouvelables (IRENA), la seule organisation intergouvernementale créée pour la promotion des énergies renouvelables au niveau mondial.
« Pour concrétiser notre ambition de devenir la locomotive économique de la sous-région, le Président de la République, M. Ismail Omar Guelleh, a placé le développement et l’exploitation des énergies renouvelables au cœur de la feuille de route politique du gouvernement, avec un objectif audacieux: devenir à l’horizon 2020 le premier pays Africain à utiliser 100% d’énergie verte », a-t-il indiqué.
Selon lui, cet objectif peut être atteint car déjà, a-t-il dit, depuis 2011, 65% de notre consommation énergétique est de l’hydroélectricité, c’est-à-dire, une énergie 100% propre en provenance de la ligne d’interconnexion électrique avec l’Ethiopie.
De leur côté, les deux représentants du « Consortium Djibouti Green Power II » ont fait part de leur satisfaction et de l’intérêt de leur groupement pour la réalisation de ces deux projets dans notre pays.
Notons enfin qu’une loi relative à la production indépendante d’électricité (IPP) va être adoptée prochainement afin de permettre aux acteurs du secteur privé d’investir dans des centrales électriques à base d’énergie conventionnelle ou renouvelable et de vendre cette électricité à l’EDD dans le cadre d’un contrat à long terme d’achat et de vente d’électricité où l’EDD assurera toujours le transport et la distribution de l’énergie produite par les particuliers.